Le jardin d’Amira est le nouveau roman à dévorer de Michel Hutt !
Le Jardin d’Amira raconte délicieusement l’incroyable aventure des Incroyables Comestibles en Palestine. Ce roman pourrait être une histoire vraie puisque des premières actions Incroyables Comestibles ont été initiées dans les territoires occupés en 2014 (voir ICI).
Après son premier roman « Le Cri du Colibri », le roman de la transition paru en 2015, Michel Hutt a ressorti sa plume pour réaliser une formidable prouesse : celle de raconter d’ici comment un nouveau monde, là-bas, sort de terre, jaillit des sols arides et tourmentés non par miracle, mais de la conscience partagée qu’à tout moment, il est possible de faire des choix, de faire sa part (quelque fois modeste) dans la construction d’une autre humanité. Quand l’acte est juste, équitable, bienveillant, emprunt d’amour et d’humilité, alors il oeuvre à l’essor d’un autre domaine du possible.
Quand la guerre et la diplomatie sont inopérantes, quand elles n’ont pas réussi par le pouvoir, par la force ou par la ruse à trancher les noeuds gordiens de l’humanité, quand elles conduisent des peuples et des nations dans des contrées infertiles, que reste-il ?
Il reste la possibilité de nous relier les uns aux autres en nous reconnectant ensemble à la terre nourricière. Il reste la possibilité de planter, d’ensemencer, de coloniser les cœurs, de poléniser autour de nous. C’est ce à quoi invitent les Incroyables Comestibles, ce mouvement des gens ordinaires, simples citoyens du monde, désireux de suivre l’invitation de Gandhi: là ou nous nous trouvons, comme nous le pouvons, à « être soi-même le changement que nous voulons voir dans le monde ! »
Et c’est en celà que le Jardin d’Amira est une formidable promesse. En effet, ce roman laisse entrevoir ce qu’il adviendrait si de plus en plus de Palestiniens et d’Hébreux, ensemble et de façon concomitante , commençait à entrevoir le pouvoir de la co-création joyeuse, et la puissance des petites actions.
Car oui, les Incroyables Comestibles peuvent être ce formidable levier de paix et de réconciliation qui anime toutes celles et ceux qui nous ont rejoints pour « faire leur part » de Colibri, comme le dit si magnifiquement Pierre Rabhi.
C’est d’une bien magnifique façon, avec beaucoup de lucidité , mais aussi avec légèrereté et humour qu’il manie si bien que Michel Hutt dresse le décor. Il a su rendre cette histoire concrète, réaliste, accessible, à portée de main. Ce qui se déroule dans ce roman n’est pas l’oeuvre du bon génie tout droit sorti de la lampe d’Aladin, mais de l’humain qui, quelquefois, prend le dessus pour se dresser dans toute sa stature.
CHAPEAU !
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